LA GUILDE DE SOMBRE-SANG
Association médiévale-fantastique - Animations événementielles
ARSEN VARGAR
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Je suis Arsen Vargar. Né dans une famille de marchands prospères sur l’île de Nordregg, dans le Duché de Féronar, j’ai grandi à l’ombre des imposantes montagnes qui dominaient la région. Mon enfance fut marquée par l’apprentissage des armes, une tradition bien ancrée dans cette terre où la survie et l’honneur allaient de pair. Cependant, au-delà des armes, j’étais fasciné par la forge, un art que j’ai perfectionné auprès d’un maître nain, notre voisin. Ses créations étaient reconnues dans tout le duché. Entre les affaires florissantes de ma famille et l’influence des artisans nains, mon avenir semblait tout tracé : une vie équilibrée entre le commerce familial et le maniement des armes.
Tout bascula le jour où mes parents acquirent une étrange pierre lors d’une transaction : la Katalyst. À première vue, ils pensaient qu’il s’agissait simplement d’une curiosité parmi les autres pierres précieuses qu’ils commerçaient. Aucune des légendes sur la pierre ne leur était connue, et ils l’ajoutèrent négligemment à leur collection. Cependant, c’est à partir de ce moment-là que tout changea. La Katalyst, bien plus qu’un objet inoffensif, commença à influencer subtilement leurs comportements.
Peu à peu, l’obsession de mes parents pour l’argent et le pouvoir grandit. Ce qui n’était autrefois qu’un moyen d’assurer notre prospérité devint une fin en soi. Leur cupidité, attisée par la Katalyst, les consumait. Chaque jour, leur soif de richesse devenait plus insatiable. Ils ne reconnaissaient plus la valeur des relations, ni même la leur. Nos affaires, autrefois florissantes, prirent un tournant sombre. Ils se déchiraient continuellement, toujours en quête de plus, oubliant ce qui comptait réellement.
Puis, tout s'effondra. Un soir, alors que je revenais de l’armée après cinq années de service, j’entrai dans la maison familiale pour y trouver l’horreur incarnée. Ma mère se tenait haletante, debout au-dessus du corps sans vie de mon père. Son épée, encore dégoulinante de sang, était fermement serrée dans ses mains tremblantes. Son regard, autrefois aimant, était maintenant déformé par la folie. Elle leva les yeux vers moi, son seul fils, mais ce n’était plus d’amour ou de reconnaissance que ses yeux brillaient. Tout ce qu’elle voyait, c’était la menace qui pouvait l’empêcher de posséder la fortune familiale.
- "Cette fortune est à moi !", hurla-t-elle en se jetant sur moi, brandissant son arme ensanglantée avec une rage que je n'avais jamais vue.
Je n’avais pas le temps de réfléchir. Mon entraînement prit le dessus, et en un éclair, mon épée s’interposa. En quelques secondes, la femme qui m’avait élevé s’effondra à mes pieds, transpercée par ma lame. Je tombai à genoux à côté de son corps, le souffle coupé, incapable de comprendre ce qui venait de se passer.
- "J’ai... tué ma mère..."
Le drame familial
Les mots m’échappèrent dans un souffle, presque inaudibles. Mon regard s’attarda sur la pièce, cherchant des réponses. C’est alors que je vis le véritable coupable : un coffret ouvert, contenant la Katalyst, luisant d’une lueur rouge sinistre. Cette pierre maudite, source de tant de malheur, avait détruit ma famille. La Katalyst les avait corrompus, les transformant en des ombres de ce qu’ils étaient. Je savais qu’elle devait être détruite. Je la pris, dissimulant la gemme sous mes vêtements, puis je quittai précipitamment la maison, certain que le vacarme avait alerté les voisins.
À peine avais-je franchi le seuil de la porte que des soldats de l’armée royale m’encerclèrent. Ils ne prirent pas le temps de m’écouter. Sourds à mes explications, ils m’arrêtèrent sur-le-champ. Accusé de meurtre, je fus jeté dans une cellule glaciale, la pierre toujours dissimulée sur moi, tandis que je m’enfonçais dans le désespoir.
Une semaine s’écoula, chaque journée plus longue et sombre que la précédente. Le silence oppressant de la cellule n'était brisé que par mes propres pensées tourmentées. Puis, un homme entra. Son uniforme rouge éclatant, marqué des insignes des Légions Écarlates, attira immédiatement mon attention. Ces forces d’élite, reconnues pour leur rigueur et leur prestige, protégeaient l’ensemble de l’Archipel, dont Nordregg faisait partie. Cet officier s’appelait Niels Blackwood.
L’officier me fixa longuement, ses yeux perçants sondant mon âme, cherchant à déceler la vérité derrière mon regard. Après un long moment de silence, il s’assit face à moi. Son autorité naturelle pesait dans l’air. Puis, d’une voix calme mais tranchante, il me demanda :
- "Pourquoi les as-tu tués ?"
Je savais que mentir ne servirait à rien. Alors, je lui racontai tout. Comment mes parents, sous l’influence de la Katalyst, s’étaient transformés, leur obsession pour l’argent et le pouvoir les ayant consumés au point de s’entretuer. Je lui racontai comment la pierre les avait dévorés de l’intérieur, et comment j’avais fini par tuer ma propre mère pour me défendre. Je ne m’attendais pas à être cru, mais je n'avais pas d'autre choix que de dire la vérité.
À ma grande surprise, le militaire resta impassible, son visage ne trahissant aucune émotion. Il écouta avec attention, comme s’il connaissait déjà la nature de cette pierre maudite. Quand je lui montrai la Katalyst, il la prit avec une prudence visible, conscient de sa dangerosité. Puis, sans dire un mot de plus, il quitta la cellule, me laissant seul avec mes pensées.
Quelques jours plus tard, je fus relâché sans explication. À ma sortie, l’officier m’attendait, accompagné d’un homme mystérieux dont le regard perçant semblait sonder chaque recoin de mon être. Cet inconnu, je le découvrirai plus tard, s’appelait Drakan Harren. Ce dernier prit la parole avec une franchise glaciale :
- "Deux choix s’offrent à toi, Arsen. Tu peux fuir et disparaître... ou tu peux rejoindre la Guilde de Sombre-Sang. Nous traquons ces pierres maudites pour les détruire. Elles sont une menace pour ce monde, et elles doivent être éradiquées."
La proposition de la Guilde De Sombre-Sang
Je savais que je ne pouvais plus fuir. La pierre avait déjà causé trop de destruction. Je choisis donc de rejoindre la Guilde, déterminé à faire en sorte que plus personne ne souffre de l’influence des Katalyst.
C’est ainsi que commença ma nouvelle vie. Armé d’un arc et d’une détermination inébranlable, je traquai les forces occultes qui menaçaient l’ordre du monde. Mon chemin serait semé d’embûches et de dangers, mais je savais que c’était désormais ma seule raison de vivre : détruire chaque Katalyst, quoi qu’il en coûte.
